ANTOINE TARDIVEAU (TARDIVEAUX. ACTIF 1798- AU MOINS JUSQ’EN 1815). BOITE EN ECAILLE, MONTURE EN OR ET EMAIL AU DOUBLE PORTRAIT DE NAPOLEON I ET MARIE-LOUISE PAR MANSION (1785 - c. 1834).

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Boîte rectangulaire en écaille brune doublée d'or avec un poussoir en or étroit, le couvercle incrusté de deux lunettes rectangulaires à vue ovale bordées d'une frise de feuilles cernées de rameaux feuillagés entrecroisés, or jaune poli et mat, bande d'encadrement émaillée bleu et filet or, contenant deux miniatures sur émail par André Léon Larue dit Mansion représentant Napoléon Ier et Marie-Louise d’Autriche. Emboitage et intérieur or jaune.

Circa 1812

Poinçon d’orfèvre A.T Antoine Tardiveau Bijouterie : garnisseur en écaille. 17 rue Greneta.

Insculpation 1798-1799, encore actif en 1815.

Poinçon d’essai Tête d’ours à gauche avec n° 3 au-dessus du museau, dans un cadre rond. Pour or 3e titre, Paris.

Coq à gauche tournant la tête 3 e titre Paris (1809-1819)

Grosse garantie Tête de lion, Paris (1809-1819)

Poinçon d’orfèvre D.L, une tête de mercure et un oiseau Duponnois Catherine-Adelaïde (Leferre veuve), Bijouterie : La garniture de tabatière 159 rue Saint-Martin.

Taureau 3e titre, Paris (1819-1838)

Grosse garantie Tête de Sardanapale Paris (1819-1838)

Trace de poinçons inconnus

Poids : 119,55 g

Dimensions :8,8 x 5,1 x 1,9 cm

André Leon LARUE dit MANSION.1785- c.1834.

Portrait Napoléon Ier en uniforme des chasseurs à cheval de la garde

1812

Miniature sur émail

Signée à droite : Mansion

Inscription au revers : NAPOLEON EMPEREUR des Français et ROY d’Italie par Mansion, élève d’Isabey. Paris le 9 avril 1812.

Portait de l’Impératrice Marie Louise

1812

Miniature sur émail

Signée à droite : mansion

Inscription au revers : Marie Louise Impératrice et Reine des français. 15 février 1812. Mansion

Notre boite rectangulaire en écaille brune est réalisée en même temps que les miniatures, en 1812, par l’orfèvre Antoine Tardiveau. Si, peu d’informations nous sont parvenues sur cet orfèvre, ses productions conservées dans les plus grandes institutions muséales témoignent de l’étendue de son talent. Nous pouvons citer à titre d’exemple une tabatière ronde à la miniature au sujet mythologique conservée au Musée du Louvre (Inv. OA 2263), une boite au portrait du Grand Dauphin conservée à la Fondation Napoléon (Inv. 1083.3), et une exceptionnelle boite en écaille montée en or, ornée d'une micro-mosaïque de deux cigognes, d'après l'antique, conservée dans les collections du Victoria and Albert Museum (Inv. M.289:1&; 2-1921). Il semblerait que Tardiveau ait emporté un vif succès auprès de la famille impériale et des dignitaires sous Napoléon Ier. En plus de notre boite, d’autres réalisations témoignent de commandes par des personnages illustres du Premier Empire. Le Musée Napoleonico à Rome conserve par exemple une tabatière au portrait de Pauline Bonaparte réalisée par l’artiste. Une autre boite de présent au portrait du Maréchal Ney est également répertoriée. À noter qu’un deuxième poinçon d’orfèvre apparait sur notre boite, et indique une restauration de l’objet. Il s’agit de celui de Catherine-Adélaïde Duponnois, épouse du tabletier et garnisseur Jean-Louis Leferre, décédé en 1821.

Les deux miniatures sont quant à elles l’œuvre de André Léon Larue dit Mansion. Miniaturiste de talent, considéré comme l’un des plus brillants de sa génération au même titre que Saint, Aubry ou Augustin, il réalise sous l’empire les portraits officiels de Napoléon Ier et Marie-Louise. Son travail a figuré dans les grandes rétrospectives sur la miniature telle que dans celle de 1923 à L’Albertina à Vienne où sont présentées six de ses réalisations. Aujourd’hui ses œuvres sont conservées dans les plus prestigieuses institutions telles que le Musée du Louvre à Paris, la Royal Collection Trust et la Wallace Collection à Londres ou encore le Cincinnati Art Museum. Pour réaliser les portraits des deux époux, Mansion s’inspire des modèles de son maitre Isabey. La miniature de Napoléon le représente en uniforme des chasseurs à cheval de la garde et peut être mise en relation avec un modèle sur ivoire dont un exemplaire est conservé à la Wallace collection (Inv. M209). Pour le portrait de Marie-Louise, il peint l’Impératrice dans une robe au décolleté carré rehaussé de chérusques en dentelle. Elle porte un collier et une couronne de perles en guise de parure. Une miniature par l’artiste reprenant encore une fois un modèle de son maitre Isabey, conservée au Walter Museum de Baltimore (Inv. 38.2) peut être rapprochée de notre portrait de l’Impératrice.

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