18/7/2025
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18/9/2025

Joséphine : une icône à travers le temps

Dans une exposition en ligne entièrement consacrée à cette icône du XIXe siècle, la galerie Imperial Art met à l’honneur une série d’œuvres la représentant de l’époque du consulat à l’an 1905, montrant ainsi l’importante place que cette femme occupe dans les esprits des artistes qui cultivent sa mémoire d’année en année.
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Évènement terminé

« C’était bien la personne la plus remplie de grâce que j’aie jamais vue. Elle était femme dans toute la force du terme, mobile vive et le cœur le meilleur. » Napoléon

Marie-Joseph Rose de Tascher de la Pagerie naît le 23 juin 1763 aux Trois-Ilets à la Martinique. La famille tant maternelle que paternelle remonte aux Croisades. De ce fait, elle possède la quintessence de l'Ancien Régime au plus profond de son être. Sa mère lui a appris deux choses fondamentales : les liens de la parentèle et l'amour maternel, son père, page à Versailles, lui a raconté la Cour. Elle quitte la Martinique afin d’épouser Alexandre de Beauharnais, fils du gouverneur des Iles sous le vent. Le mariage a lieu à Noisy-le-Grand le 13 décembre 1779. Joséphine souhaite un mariage bourgeois où l'amour joue le premier rôle tandis qu’Alexandre y voit un mariage aristocratique. Deux enfants naissent de cette union, Eugène en 1780 et Hortense en 1783. Mal assortis, leur séparation est effective en décembre 1783 et actée le 5 mars 1785 au bénéfice de Joséphine qui s'installe à Fontainebleau chez son beau-père. Elle y vit dans une société choisie et s'y affine.

La chrysalide devient papillon. De 1788 à 1790, elle part à la Martinique avec Hortense. Elle revient en France le 4 septembre 1790 où elle découvre avec surprise qu’Alexandre est sorti de l'ombre et est devenu l'un des hommes les plus puissants de la Révolution. Emprisonnée en avril 1794, elle est libérée le 6 août 1794 tandis qu’Alexandre, moins chanceux, est guillotiné le 23 juillet 1794. Ce traumatisme a insufflé à Joséphine une soif de vivre, une soif de plaisir, mais aussi une soif de survivre. Elle fréquente la société choisie du Directoire et entre ainsi dans le cénacle politique et social. En octobre 1795, elle rencontre un petit général, un certain Bonaparte, le séduit et l'épouse le 9 mars 1796. De Rose, elle devient Joséphine, ce prénom offert par Bonaparte. Elle lui offre la plénitude, la maturité, un statut familial et social et son carnet d’adresses, elle la femme de réseaux. Elle lui a permis de s'accomplir, il l'a admirée, elle, la femme indépendante. Les avis ont toujours divergé sur la beauté de Joséphine, plus séduisante que belle. Cependant, tous sont unanimes pour dépeindre sa douceur, sa bonté, sa sensibilité, sa générosité, sa délicatesse et son indulgence. Elle sait mettre tout le monde à l'aise grâce à son tact et seconde merveilleusement Napoléon, un véritable couple politique est né. Elle procure à Napoléon un refuge de douceur qui repoussera longtemps le divorce. Elle a ses défauts, menteuse, follement dépensière, elle se damnerait pour une robe, un bijou, un chapeau. Excessivement populaire, la légende la place tel le talisman de Napoléon. À Sainte-Hélène, Napoléon lui rend hommage en affirmant qu'elle a fait son bonheur. Il définit leur couple comme bourgeois, tendre et uni. Il est indéniable que Joséphine a aimé Napoléon et elle fut son unique amour, sa déesse, son égérie, sa muse. Elle représente sa passion, sa jeunesse.

Une ombre à ce bonheur : la peur du divorce due à son infécondité venant d’une fausse couche au printemps 1796. Bonaparte a hésité à la couronner. Il le fait par amour ce 2 décembre 1804. Le 15 décembre 1809, tout s'achève. Elle est son passé, son présent, elle ne sera pas son avenir. Seul leur manquait un fils. Diamant de la cour, elle est la mode, elle et la Cour. Elle aime jouer l'impératrice. Vitrine de la France, elle contribue au rayonnement de ce pays, dont elle fut la meilleure ambassadrice. Joséphine est curieuse, Joséphine est collectionneuse. Elle va faire de Malmaison un véritable musée et laboratoire de biologie animale et végétale. Joséphine vit ses dernières années en vouant un culte à son Bonaparte et à leur amour défunt.

1814, l'année funeste, elle va mourir avec l'Empire, elle, l'étoile de Napoléon s'éteint lors du crépuscule de l'aigle. Joséphine décède d'une angine gangreneuse le 29 mai 1814 à Malmaison. C’est de Malmaison, le havre tant aimé de Joséphine, que Napoléon prend la route de l’exil fin juin 1815.

« Vivre par Joséphine ! Voilà l'histoire de ma vie » Napoléon.

Françoise Deville

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